Les faits reprochés, d’une gravité insoutenable, dépassent l’entendement et soulèvent des questions fondamentales sur la moralité et les valeurs de certains membres de la société. Il ne s’agit pas simplement de délits ou de crimes punis par la loi, mais d’une véritable déchéance morale, d’une perversion qui interroge les fondements mêmes de l’humanité. Comment des individus, a fortiori des parents, peuvent-ils en arriver à de telles extrémités, bafouant les droits les plus élémentaires d’un enfant, au mépris de toute éthique et de toute décence ?
Parallèlement, une autre affaire, encore non confirmée officiellement mais largement relayée, vient ajouter une couche supplémentaire d’horreur à ce tableau déjà bien sombre. Des jeunes auraient commis des actes de zoophilie dans un quartier de la Capitale. Si ces faits étaient avérés, ce serait franchir une nouvelle fois les limites de l’acceptable.
En tout cas, ces dérives, qu’elles soient avérées ou en cours d’investigation, soulignent une crise profonde des valeurs malagasy. De plus en plus de Malagasy ont une mentalité dépravée et pervertie. Plusieurs facteurs pourraient expliquer, sans toutefois les excuser, ces comportements déviant. L'on peut citer la faillite de l'éducation familiale, l’emprise des réseaux sociaux, l’absence de repères moraux et la recherche de profits faciles sur Internet jouent un rôle déterminant dans la propagation de tels comportements.
Ceci dit, face à ces atrocités, l’appel de nombre de Malagasy est que la Justice se doit de réagir avec la plus grande fermeté, en appliquant des sanctions exemplaires qui dissuaderont toute récidive. La réponse ne peut cependant être uniquement pénale. L'ensemble de la société doit se mobiliser, des parents aux éducateurs, en passant par les influenceurs, les responsables religieux et les décideurs politiques. Il est urgent de mettre un terme à la banalisation des violences sexuelles, de renforcer la protection des enfants, et de responsabiliser chaque citoyen.
La Rédaction